La scène se passe en Serbie. Une veuve,
Miona, vient appointer aux champs le repas de- son ills aine qui, pour la première Lois, conduit la charrue.
Assieds-toi aussi, Maman, pour que nous
Mangions ensemble, dit Ognian, coupant pour elle un Morceau de in miche.
Laisse, Mon fils! Je Mangerai tout a
l'heure a la Maison. Ta sœur M'attend, répondit Miona toujours debout et
servant son fils.Et elle se Mit a causer comme une enfant.
Elle disait qu'elle garderait le blé de ce champ unique Ment pour les jours de
fête. Elle en ferait le gâteau de Noël. La Meilleure farine vient du blé
vieilli.
« Mais le blé germera-t-il seulement ?
dit Ognian. Tu sais Men, Ma Mère, que ce champ est de nos Moines fertiles.».
Oh il germera, Mon fils! Il doit germer I
Il n'y a pas de terre parélie, Même en Marava....
Ognian Mangea, puis se leva, reprit la
charrue et donna aux bœufs quelques coups de gaule.
Miona, debout, regardait son fils qui,
se Semblable a un jeune coq, sautillait, trainant le mancheron et balançant la
charrue, tantôt d'un cote, tantôt de l'autre. Ce travail est difficile, et la
Main de l'enfant est encore faible. Plusieurs fois, Miona voulut courir pour
l'aider, Mais quelque chose la retenait.
Elle rangea le petit sac et s'en revint lente Ment a la Maison. Combien de fois se retourna-t-elle pour regarder Ognian.
Une
joie étrange la saisit. Elle Mur Murait en elle-Même :
C'est bien Mon tour, cette fois, que Dieu
Me donne la joie! Et ne suis-je pas heureuse ?, J'ai un fils Les Mains d'autrui ne travailleront plus
pour Moi.... Il laboure I C'est un homme I Encore quelques années et je le
Marierai.... Oh! Ma Maison chantera de nouveau !. ».
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